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Œuvres disponibles

Christine Boumeester

Née à Djakarta en 1904. est diplômée des Beaux-Arts de La Haye. Elle s'installe à Paris en 1935 et y rencontre, à l'Académie de la Grande Chaumière, Henri Goetz qu'elle épousera six mois plus tard. Au contact d'Hartung, elle se tourne vers l'abstraction dont elle deviendra l'une des figures les plus douées et attachantes.
Dès lors, elle n'aura de cesse de fréquenter et fasciner les personnalités marquantes de son temps: André Breton, Kandinsky, Oscar Dominguez, Vieira Da Silva, Picasso, Gaston Bachelard... mais aussi De Staël à qui elle apprend la peinture abstraite, Alain Resnais qui lui consacre un court-métrage et surtout Picabia avec qui elle entretient une relation épistolaire exceptionnelle et dont elle restaure "Udnie", son chef d'oeuvre du Centre Pompidou.
Sa mort en 1971 est vécu par le monde des arts et des lettres comme une tragédie, en particulier pour Henri Goetz qui ne s'en remettra réellement jamais. Hartung écrit alors:
"Le jour de la mort de Christine le monde est devenu un peu plus vide, un peu plus triste, comme si - dans un jardin - on avait cueilli une des plus belles fleurs, fine, discrète dont l'absence nous choque dans la suite." (...) Numa Hambursin

Hélène Trintignan a été désignée, en 1989, par Henri Goetz, Ayant-droit et Expert de son œuvre picturale et graphique.


Réfugiée dans la peinture et enfermée dans l'espace silencieux de son exigence, à travers les bouleversements d'un demi siècle, Christine Boumeester fut clandestine dans l'art de sa vie.

Son parcours artistique l'a conduite du figuratif, inspiré de la gravure de Dürer et de l'estampe japonaise, à une abstraction onirique et libre où la naissance des formes s'appuie sur une gamme étrange de couleurs rares. Trois rencontres furent décisives pour son art : celle d'Henri Goetz qu'elle épousera en 1935 ; la même année, elle côtoie Hans Hartung à la Grande Chaumière à Paris. Hartung partagera en 1938 leur maison et leur atelier, incitant Christine à faire basculer sa peinture dans l'abstraction. Enfin, Francis Picabia dont l'amitié, née pendant la guerre, s'affermit en 1946 pour durer jusqu'à la mort du peintre en 1953. Les deux artistes échangèrent une correspondance empreinte de familiarité sincère et de grande spontanéïté où Christine retint, au delà du dadaïsme iconoclaste, une vraie leçon d'indépendance intellectuelle qui allait lui donner confiance en ses propres capacités...

Je suis née sur une grande île ensoleillée, la même ou étaient nés et avaient vécu mes ancêtres depuis cinq générations. Ce que j'ai tant aimé de ce pays c'est la nature, les mystérieuses forêts, les montagnes. La nature me semblait la chose principale dont tout faisait partie, le temps qui avait une respiration calme comme l'éternel bruissement des bambous, et toutes les choses qu'on faisait dans la journée. Je touchais la terre avec mes pieds nus, mes animaux étaient mes amis. Je parlais peu avec mes camarades, une grande bonté planait sur les choses.

Ce sont les reproductions de l'École de Paris dans différentes revues qui m'ont attirée à Paris. J'ai senti qu'il m'était nécessaire de vivre dans un climat où l'inexplicable semblait dépasser son état de dépaysement. Je ne savais pas ce que j'allais trouver à Paris mais j'étais sûre que c'était là où tout bougeait en peinture...
Je considère la France comme mon pays, sans désavouer la Hollande, pas plus que l'Indonésie où je suis née et où j'ai passé toute mon enfance.

J'ai beaucoup déssiné étant enfant ; je ne dessinais pas dans les marges de mes livres d'école comme cela se passe d'habitude, car le plus souvent, les cours m'intéressaient. Pour dessiner, je ressentais le besoin d'être seule avec la nature ou avec l'image que je copiait, tant j'en étais absorbée.
Il me semblait que c'était presque une chose magique que de pouvoir faire vivre avec rien qu'un bout de papier et un crayon, un grand volcan avec son panache et l'air qui entourait. Mais je n'en parlais à personne. La peinture était une chose aussi lontaine que les personnages dans les livres d'histoire. Je n'avais jamais vu de tableaux. Il n'y en avait certainement pas beaucoup dans mon île, qui pourtant était grande comme la France.

Peu de temps avant que nous quittâmes l'Indonésie pour aller en Hollande, j'avais déjà 16 ans, je vis par hasard une exposition de peinture à l'huile. Je me suis rendue compte, après, que ces tableaux étaient des pauvres paysages tropicaux bien décevants, mais cet ensemble me donna un choc extraordinaire. C'étais comme si je jetais un premier regard sur ma terre promise. J'y pensais longtemps après.
Le cahier de Christine Boumeester, éditions Coprah, Montpellier, 1977


Expositions à la galerie

1977 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
1984 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
1994 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier. Vingt ans de la Galerie. (catalogue).
2000 Rétrospective, Galerie Hélène Trintignan à Art-Paris
2001 Galerie Hélène Trintignan à Art-Paris
2002 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
2003 Galerie Hélène Trintignan. Art-Paris.
2006 "Henri Goetz, Christine Boumeester", Galerie Hélène Trintignan. Art-Paris.
2011 "Hommage à Christine Boumeester", Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
2011 Drawing Room, Salon du dessin contemporain, Montpellier

Toutes les expositions

personnelles (sélection)

1935 Première exposition particulière à Amsterdam.
1936-1938 Salon des Surindépendants le dessin du "14 juillet 1936".
Galerie Bonaparte
1939-1942 Galerie Jeanne Bucher.
 1944 Galerie l'Esquisse
 1948 Galerie Colette Allendy
1952 à 1962, Grande production et expositions à l'étranger (Amsterdam, Londres, Genève, Milan) et en France grâce à la galerie Cavalero à Cannes, la galerie Bucher et la galerie Kerchache à Paris
 1972 C.N.A.C., Parc de Vincennes, Galerie Cavalero, Cannes, Galerie de la Hune, Paris, Galerie Jacqueline Storme, Lille, Musée du Haut de Cagnes
1973 Institut néerlandais, Paris, Maison de la culture, Amiens, Maison Descartes, Amsterdam
1974 Gallerita, Milan. Galerie Thot, Avignon.
1975 Musée de Clermont-Ferrand
1976 Palais de la Méditerranée, Nice
1977 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
1978 Galerie de Bellechasse, Paris. Musée Paul Valéry, Sète.
1979 Musée de Sarrebruck
1980 Musée des Ursulines, Mâcon, Musée de Melun
1981 Galerie Jade, Colmar.
1982 Bibliothèque Nationale, Paris
1984 Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
1985 Autoportraits contemporains, Musée de la Seita, Paris
1986 Galerie Gravure actuelle, Paris
1988 Galerie la Hune, Paris, galerie Callu-Mérite, Paris, galerie Weill-Seligmann, Paris, galerie Matarasso, Nice, Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
1993 Musée d'histoire, Fontaine-de-Vaucluse
1994 Musée Pierre André Benoît, Alès.
Galerie Hélène Trintignan, Montpellier. Vingt ans de la Galerie. (catalogue).
1999 Galerie Callu-Mérite, Paris
2000 Rétrospective, Galerie Hélène Trintignan à Art-Paris
2001 Galerie Hélène Trintignan à Art-Paris
2002 Exposition Goetz-Boumeester , Galerie Muro, Valence, Espagne
Galerie Hélène Trintignan, Montpellier
2003 Musée d'Art Moderne de Troyes.
Centre Joe Bousquet, Carcassonne.
St' Art. Strasbourg.
Galerie Hélène Trintignan. Art-Paris.
2020-2021. "
Christine Boumeester. Au plus obscur du beau jardin abandonné". Centre d'art de la Malmaison. Cannes

publications

Christine Boumeester, par Bachelard, Picabia, Paris, Instance,1951.
Christine Boumeester, par Henri Goetz, préface de Vercors, Paris, Maeght, 1968.
Hommage à Christine Boumeester, textes de Vieira da Silva, Hartung, Schneider, Zao Wou Ki, Szenes, Bryen, Ubac, Boni, Soulages, Bachelard, Vercors, Picabia et Goetz, Paris, 1972.
Christine Boumeester, Montpellier, Galerie Trintignan, 1977.
Le Cahier de Christine Boumeester, Montpellier, Coprah, 1977. Nouvelle édition, Paris, Coprah, 1988.
Christine Boumeester, Henri Goetz, Musée Paul Valéry , Sète, 1978.
Musée Goetz-Boumeester, Villefranche-sur-Mer, Madeleine Servera, textes de Francis Picabia et Gaston Bachelard, 1983.
Christine Boumeester, par Jean Sireuil, préface de Henri Goetz, Paris, éditions Cercle d'art, 1988.
Lettres à Christine, par Francis Picabia, Paris, Gérard Lebovici, 1988.
Christine Boumeester, clandestine de l'art et de la vie, par Christopher Carsten, préface d'Eve Duperray, Fontaine de Vaucluse, Musée d'histoire, 1993.
Oeuvres sur papier, par Axel Hémery, Alès, Musée P.A.B., 1994.

musées

Musée d'art moderne de la Ville de Paris
Musée de Newark, U.S.A.
Musée de Dunkerque M
usée de Puteaux
Musée Rigaud, Perpignan
Musée de Clermont-Ferrand
Muséu de Arte Contemporanea, Sao Paolo, Brésil
Musée de St Etienne
Musée d'Eilat, Israël
Musée de Budapest
Musée d'Amsterdam
Musée de Céret
Musée de Caen
Musée de Montbéliard
Musée de Lille
Musée des Sables d'Olonne
Musée de Calais
Musée de St Denis
Musée de Sète
Musée de Melun
Musée de Pontoise
Musée Cantini, Marseille
Musée de Reims
Musée de Strasbourg
Musée Château de Cagnes
Musée de Bordeaux
Bibliothèque Nationale, Paris